Opinions of Friday, 12 October 2018

Auteur: Ndzana Seme

Victoire de Kamto: Paul Biya opte pour une nouvelle stratégie

'Il  fera la guerre à la tribu du candidat qui s'entête à le contester' 'Il fera la guerre à la tribu du candidat qui s'entête à le contester'

Les extrêmistes Bulu et Beti qui contrôlent les forces armées du Cameroun ne veulent pas que la succession de Paul Biya se règle par les élections, mais plutôt, comme ils la préparent, par la force armée après la mort de Biya.

Tout comme il a refusé de dialoguer avec les fédéralistes anglophones, pour plutôt leur faire la guerre, Paul Biya refuse toute victoire électorale autre que la sienne, et fera la guerre à la tribu du candidat qui s'entête à le contester.

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L'élection du 7 octobre n'était qu'un moyen pour paul biya de confirmer qu'il n'est pas celui «qui veut» mais celui «qui peut» rester au pouvoir par la force, et non pas par les votes des camerounais.

Les fraudes et violences électorales actuelles sont faites par le régime pour montrer aux camerounais qu'il n'y aura aucun vainqueur, et qu'ils doivent se résigner à l'accepter pendant 7 autres années.

Paul Biya et ses «élites», acteurs et exécuteurs du génocide des Bamiléké et des bassa pendant les années 1960, menacent de répéter ce génocide si leur pouvoir se trouve menacé.

Mais dieu a bouleversé leurs plans, en faisant que les camerounais s'alignent derrière deux candidats parmi les huit: le Bamiléké maurice Kamto et le Bassa Cabral Libii Li Ngué.

Pendant la campagne, pour enflammer les passions et imposer sa logique de guerre, le régime a allumé la poudrière du tribalisme, alimenté dans les média, les réseaux sociaux et sur le terrain par ses agents du RDPC et ceux actifs dans l'entourage des deux candidats.

Mais pour contrer la stratégie des extrémistes Bulu-Beti, celle du "pouvoir ou ça casse", Maurice Kamto et Cabral Libii doivent travailler la main dans la main, s'entendre sur un gouvernement partagé de transition, et mobiliser leurs bases populaires pour une révolte populaire qui embrasera tout le cameroun francophone.

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Car, contre la milice terroriste tribale de Biya, leur seule arme est le peuple souverain en colère et actif dans la désobéissance civile. Car, au gouvernement par la force et la terreur, le peuple doit répondre par la désobéissance civile, les villes mortes, les manifestations publiques, avant de recourir aux armes citoyennes si ce gouvernement s'entête à s'accrocher au pouvoir par la force, si necessaire.